Pourquoi voter MoDem aux cantonales ? Raison n°4
Pour tout vous dire, j'ai hésité à publier ce texte, qu'un ami avait jugé peut-être trop personnel. Il est vrai que je n'y parle d'action politique. Je devais le publier hier mais cet ami m'a fait changer d'avis et je vous ai parlé du Grand Paris, tel que je le voyais.
Toutefois, l'affaire Jean-Jacques Karman est arrivée en cours de route. Le Canard enchaîné a révélé hier qu'il touchait les Assedic, tout en percevant des indemnités d'élus à plus de 5000€ bruts mensuels. Pour des questions de droits, je ne reproduirai pas l'article, mais je vous renvoie ici, où vous pouvez lire l'article, les explications et les démentis de Jean-Jacques Karman. Vous jugerez vous-mêmes.
Pour ne pas vivre la même mésaventure, et parce que vous avez le droit de savoir, je vous livre mes informations personnelles :
"Odile-Astrid Ibonok, ma suppléante et moi-même sommes et resterons proches de vous. Nous avons un métier ou une occupation, nous avons des passions, et la politique n’est ni notre métier, ni notre gagne-pain.
Que nous soyons élus ou non, nous continuerons à vivre comme vous, marcher dans la ville, faire nos courses, courir pour prendre le 170 ou le RER B. Nous savons ce que c’est aussi que d’avoir du mal à joindre les deux bouts, nous l’avons vécu, et le vivons encore parfois, même si je sais que notre situation est bien meilleure tout de même qu’un certain nombre d’entre vous.
Je suis enseignant (fonctionnaire d'Etat titulaire au salaire de 1700€ mensuels) et propriétaire d’un appartement de 37m² près de la mairie depuis un an et demi après avoir vécu dans le Nord durant mon enfance, puis à Lyon de 1997 à 2004, et enfin à Issy-les-Moulineaux de 2005 à 2006. Je me suis endetté sur 30 ans pour pouvoir le payer (mensualité de 580€ par mois).
Odile est étudiante et vit chez ses parents, qui ont quitté Asnières-sur-Seine pour acheter un pavillon à Aubervilliers il y a quelques années.
Hier, j’ai eu une discussion avec un Albertivillarien de souche qui m’a assimilé à un « parachuté ». Je peux le comprendre. J'ai appris beaucoup des habitants depuis que je suis là. L'espoir qui a motivé leur installation, l'ambiance qui régnait sur la place de la mairie, la beauté du square Stalingrad et de la rue du Moutier autrefois...
Mais je perçois chez eux aussi du désespoir, en voyant tout dégringoler, je peux parfaitement les comprendre. L'impression que tout se délite et qu'il n'y a rien à faire.
Mais, c'est normal qu'après 60 ans de communisme, l'impression que rien ne va changer prédomine, car nos dirigeants n'ont pas changé, la mairie et le canton Ouest sont héréditaires. Pour que ça change, il faut voter autrement
Si nous, les jeunes Albertivillariens avons à apprendre des anciens, les anciens habitants peuvent aussi profiter des nouveaux. Nous avons vécu ailleurs, nous pouvons comparer cette ville, Aubervilliers, ou ce département, la Seine-Saint-Denis, avec les autres. Et c’est pourquoi nous pouvons dire que ni ce département, ni cette ville ne sont normaux.
Violences, chômage, saleté et insalubrité ne sont pas une fatalité. D’autres villes comme Puteaux, Issy, Courbevoie, Levallois-Perret, et même certains quartiers parisiens ou lyonnais ont connu ce que nous connaissons encore aujourd’hui.
Je ne me serai jamais engagé en politique si j’avais continué à vivre à Issy-les-Moulineaux, car tout y était parfait. Je ne me serais peut-être pas non plus engagé en politique si j’avais toujours vécu à Aubervilliers, parce que quand on vit dans son milieu on se trouve toujours normal : ce sont toujours les autres qui sont anormaux. J’ai découvert que j’étais myope en classe de troisième … car pour moi, tout le monde voyait comme moi, lorsque j’ai mis mes lunettes pour la première fois, je découvrais à nouveau le monde, avec des couleurs bien tranchées.
Nous, Albertivillariens, avec votre aide, tenterons de faire de notre département, un département comme les autres."