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ataraxosphere
26 septembre 2007

PénibilitéS du travail

Comme (presque) toujours, Didier Adès et Dominique Dambert nous livrent un excellent cru de "Rue des entrepreneurs" ce samedi 22 septembre sur France Inter.


Le thème ? "Qu'est-ce qu'un métier pénible?"

La pénibilité du travail (dont on devrait parler au pluriel) est remise sur le devant de la scène avec la réforme des régimes spéciaux de retraites. Mais elle est loin de se limiter à des questions de financement ou d'équité. Elle s'inscrit dans la problématique plus générale de la santé au travail, laquelle est un des éléments clefs de la compétitivité des entreprises. Ainsi ces questions doivent-elles être traitées, et pas seulement dans l'intérêt direct des salariés concernés. La diversité des situations doit également être prise en compte.

Tout est dans l'émission (nombreux intervenants passionnants pendant trois quarts d'heure), que je vous encourage à écouter (archives disponibles plusieurs semaines) plutôt que de la retranscrire intégralement.

Voici tout de même le teasing, que je recopie à partir du site de l'émission.

"Qu'est ce qu'un métier pénible ? Question simple maintes fois posée par les partenaires sociaux. Ils n'ont jamais réussi à se mettre d'accord. D’autant que les patrons entre eux ne sont pas d'accord, les syndicats de salariés non plus.

Le chantier est ouvert à nouveau à l'occasion de la réforme des régimes spéciaux de retraite. Peut-on mesurer objectivement la pénibilité de certains métiers ?

Un conducteur de TGV a moins de charges physiques aujourd'hui mais plus de charges mentales, un stress scientifiquement prouvé. Est ce que cela vaut un départ anticipé à la retraite ? Le travail a changé mais rythme élevé et manque de temps ont des effets sur la santé physique et mentale.

Le mal de dos était disait-on la maladie du siècle dernier, le stress est la maladie de ce siècle et dans bien des cas on cumule les deux. Le débat sur la pénibilité est-il un faux débat ? Le vrai débat n'est il pas celui de l'organisation du travail ?

La France dans ce domaine est un des mauvais élèves de l'Europe. L'objectif est-il de préserver ou de défendre les intérêts de quelques-uns ou de prendre en compte l'intérêt de tous?

La santé au travail c'est un enjeu social et économique."

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Commentaires
F
l'âge médian peut en effet être plus intéressant (c'est un peu comme pour les salairesd'ailleurs...). <br /> <br /> ce que je voulais dire c'est que si la moyenne est de 70 ans mais que dans les faits seuls 15% des gens concernés meurent entre 68 et 72 ans et que par ailleurs 25% des concernés meurent avant 63 ans, la valeur de 70 ans n'a guère de sens... (mon exemple n'a sens doute guère de sens car peu réaliste, mais c'est juste une image)<br /> <br /> quoi qu'il en soit, le bon sens populaire doit se rentrer dans le crâne que dans le cas de distributions très étalées et/ou asymétriques, la moyenne est un très mauvais indicateur, CA c'est de la logique ; dommage que l'éducation nationale et les médias ne remplissent par leur rôle (c'en est même limite suspect...)
F
Disons que j'ai la logique du peuple, le bon sens. SI les maçons meurent en moyenne à 70 ans et qu'on estime qu'il faut 15 ans de retraite (ça aussi c'est un chiffre à déterminer), il faut leur donner la retraite à 55 ans, si les cadres meurent en moyenne à 76 ans, ce sera à 61 ans, etc.<br /> Maintenant peut-être que je m'exprime mal et que l'âge médian serait un indicateur plus approprié ? Sinon l'INSEE a mis au point un indice standardisé de mortalité (ISM) qui pourrait s'avérer intéressant.
F
c'est de la statistique élémentaire : un paramètre de position n'a de sens qu'accompagné d'un paramètre de dispersion (et j'ajouterais, seulement si ce paramètre de dispersion a une valeur suffisamment faible...)
F
La moyenne de l'âge à laquelle on meurt ça veut quand même dire qqch je crois, et même j'en suis sûr.<br /> Pour le montant de la retraite, oui c'est vrai je n'ai rien dit. Là j'avoue n'avoir aucune idée sur la question, la discussion en plus serait sans fin, un peu comme les salaires : pourquoi l'ouvrier agricole ou l'agent de service de mon lycée gagne moins d'argent qu'un enseignant ..? Tout est ouvert, à vos plumes pour les suggestions.
F
Je persiste à dire que les métiers qui restent en France sont les plus pénibles : agriculture (pas de 35 heures ou de congés payés, paiement au rendement), bâtiment, hôtellerie-restauration (pas de 35 heures non plus), ménage et tous les travailleurs de la rue sont ceux qui me viennent en premier en tête.<br /> Les métiers qu'on délocalise : textile, métiers industriels, et secteur tertiaire. Bien sûr que ce n'est pas facile (je n'ai jamais dit le contraire) mais qu'y a t il de pire que de travailler en plein froid en hiver, de faire une toiture par une chaleur démente, de se lever à l'aube tous les jours et de n'avoir que deux semaines de congé, ou bien de bosser pour les services d'évacuation des eaux ou des déchets ?<br /> Par ailleurs, on a toujours une image atroce des usines. Mais nous ne sommes pas en Asie, dans les usines françaises, les conditions de travail sont bien meilleures qu'en Asie, une des raisons majeures pour lesquelles d'ailleurs on a délocalisé.
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