Le faux dilemme des écologistes
Dominique rappelle dans son commentaire une question qui fait débat parmi les écologistes : la promotion de leurs idées et du souci des thématiques environnementales pour leur prise en compte (cruciale) dans les politiques publiques doit-elle avoir lieu "au sein d'un grand parti écologiste relativement unifié dans lequel on retrouverait des courants" ou bien serait-elle plus efficace si elle était intégrée par chaque parti ?
Comme je l'évoquais, il me paraît difficile de réunir tout le monde sous une même bannière (malgré l'intérêt électoral compte tenu des institutions et des modes de scrutin) à cause de la disparité trop grande des opinions en présence sur les autres sujets (socio-économiques). On l'a d'ailleurs vu avec l'échec d'Europe Ecologie à intégrer GE et le MEI (sans parler de CAP21 ou du MoDem), leur rassemblement se réduisant en fait à une poignée d'associatifs au milieu des Verts (ainsi que pas mal de peoples, mais là on sort du sujet...).
Néanmoins, cette question a été abordée par Corinne Lepage au congrès de CAP 21 à Nanterre en 2008 et si je me souviens bien il n'y avait pas d'exclusive : il faut tenter toutes les voies possibles (autonomie "externe" - comme les Verts - ou activisme "interne" - comme NKM à l'UMP) et se réunir lorsque l'occasion se présente et les enjeux le requièrent (car ils dépassent le cadre de la politique "classique" comme je l'écrivais en 2009), quelle que soit l'étiquette. C'est d'ailleurs l'un des fondements de la démocratie : des majorités d'idées, ponctuelles et mouvantes selon les sujets, au sein d'assemblées représentatives donc plurielles.