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ataraxosphere
25 juillet 2009

Peut-on encore sauver l'Arctique ?

    Certains l'appellent de leurs voeux et c'est l'un des enjeux de la Conférence de Copenhague qui aura lieu à la fin de l'année.

   Il est toutefois difficile d'être optimiste pour les populations humaines et la faune de cette région polaire, dans la mesure où :

- les Etats ne paraissent pas prêts à prendre les mesures nécessaires, au niveau de leur ampleur mais aussi des délais de mise en oeuvre (peut-être pas sans arrière-pensées d'ailleurs...),

- et même s'ils le faisaient, le processus de disparition de la banquise risque fort d'avoir déjà atteint un point de non retour (c'est un peu plus compliqué pour l'inlandsis groënlandais, je n'en parlerai pas).

   En effet, la banquise arctique a déjà considérablement régressé au cours des dernières années, tant en termes de surface que d'épaisseur, et on assiste à des phénomènes auto-amplificateurs  :  par exemple, lorsque la glace fond elle est remplacée par des étendues d'eau (libre ou à la surface de la banquise) qui réfléchissent beaucoup moins la lumière solaire et se réchauffent donc plus vite, accentuant encore la fonte des glaces ou la difficulté de leur reformation. Ce type de film sera probablement tout ce qu'il restera des ours blancs dans dix ou vingt ans...

   Et pourtant les solutions sont nombreuses et opérationnelles... qu'il s'agisse de réductions de consommations énergétiques (à commencer par les gaspillages) ou de sources alternatives (à commencer par les énergies renouvelables), cela a été abondamment traité ici et ailleurs. Une voie dont on parle moins souvent et qui mérite d'être explorée (même si elle est loin de constituer une solution satisfaisante actuellement et ne doit pas servir de prétexte pour ne pas poursuivre les efforts ailleurs) c'est la capture et le stockage du dioxyde de carbone, en particulier pour les pays comme la Chine qui (qu'on le déplore ou non) construisent des centrales à charbon toutes les semaines pour produire de l'électricité. Mais je n'en dirai pas plus car Médiastique et Vincent en ont très bien parlé récemment, et pour plus de détails, comme toujours sur ces sujets, on file chez Jean-Marc Jancovici ;-)

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Commentaires
P
Non , nous ne pouvons plus rien sauver tant cette globalisation se développe à vitesse grand V. Malheureusement nous n'aurons que le choix de penser les blessures...
F
@ Françoise : je te réponds ici et sur Médiastique dans la nuit ou demain
F
mais moi oui ! Je veux bien que tu nous fasses partager tes notes de lecture Florent. ;-)<br /> Et quels sont donc ces fameux enjeux qui nous concerneraient nous ? Thierry parle de Clermont Ferrand ? Glissement de terrain ou problème d'ours à reloger ?
F
@ Thierry : tu fais bien de rappeler que les enjeux nous concernent jusque chez nous, j'avais oublié de le faire ^^'<br /> <br /> @ Olibé : de rien ;-) quand c'est bien écrit, en général je préfère mettre des liens. <br /> <br /> Le ruissèlement "lubrifiant" dont tu parles entre glace et roche concerne l'inlandsis et non la banquise, qui est soumis à divers facteurs dont celui-ci, mais c'est plus compliqué donc je n'en ai pas parlé. Ca fait en effet partie des signaux alarmants... <br /> <br /> Je te recommande vivement le dernier bouquin de JMJ (C'est maintenant! etc), je voulais en faire une fiche ici mais il faudrait que je retrouve mes notes de lecture hum. Je ne sais pas s'il t'apprendrait grand chose sur les aspects scientifiques vu que tu es déjà bien informé, mais je serais curieux de voir comment tu recevrais le contenu économique... et puis de manière générale c'est très agréable à lire, il y a même pas mal d'humour :) Je peux te le prêter si tu veux, il se lit très vite (j'ai dû mettre 3h).
O
Merci pour le lien :)<br /> <br /> L'autre phénomène qui risque d'être fatal à toutes les banquises repose aussi sur le rôle de l'eau par rapport à la glace. La glace qui est en surface, à cause du réchauffement climatique cette fois (et non à cause des courants d'eau) va fondre un peu plus vite. L'eau résultante provoquera deux choses :<br /> <br /> - Elle va parfois ruisseler en surface, et on sait que le ruissellement érode (création de lits de rivières), et ces canyons formés dans la glace risquent de fissurer tout un pan de glace, qui ira voguer vers d'autres cieux<br /> <br /> - Elle va parfois s'infiltrer jusqu'à la terre rocheuse qui se trouve en dessous de la glace. Puis elle va former une couche glissante, sur laquelle la glace va gentiment se rendre dans l'eau, comme une couche d'huile...<br /> <br /> Ces deux choses n'ont pas pu être modélisées jusqu'à présent par les scientifiques, et pourraient faire penser que la situation est encore plus alarmiste que celles déjà prévues.<br /> <br /> Je n'ai pas (encore) les livres de Jancovici, mais ça fait partie des lectures que j'aimerais faire l'année prochaine. :) Je me suis surtout abreuvé de ses articles web et de ses cours en ligne jusqu'à présent. :D
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