Des portiques anti-armes à l'école
Je n'ai pas l'habitude de taper sur mon ministère, et je ne vais pas le faire. Si je suis contre les portiques de manière générale, je crois que pour certains établissements démunis, après un vote du Conseil d'administration, on doit pouvoir le leur financer.
En revanche, il est souhaitable que les membres de l'éducation Nationale aient le droit de fouiller les élèves (de façon superficielle évidemment). Je viens d'entendre Martine Aubry qui affirme que c'est déjà possible et que les élèves ne refusent pas, mais je lui propose de venir faire un test dans un lycée professionnel de Seine Saint Denis pour voir comment elle sera reçue par des gamins qui la dépassent de deux têtes et qui font deux fois sa largeur ! Croyez-moi, les élèves délinquants connaissent très bien leur droit, et savent nous le rappeler...
Toutefois, je vais beaucoup choquer mais tant pis, je me lance... dans notre lycée nous sommes assez concernés (émeutes, tentative ratée d'exécution d'élève(s) à deux reprises, en 2000 et en 2008). Comme moi, vous avez des amis. Imaginez que vous habitiez Marseille, et que des gens de Paris veulent la peau de votre copain. Allez-vous les laisser venir à Marseille et exécuter votre copain devant vous ? Est-ce que vous vous armeriez ou vous tenteriez de raisonner des gens venus avec hachoirs, couteaux, barres à mine voire armes à feu ? Loin de moi l'idée de vouloir faire de l'angélisme, je sais d'ailleurs qu'on a les amis et les ennemis qui nous ressemblent et que les victimes de ces gens, ne sont pas toujours innocentes, mais il faut réfléchir et comprendre. Les élèves qui sont armés (et à titre personnel je n'en connais pas, mais les évènements qui se sont passés chez nous montrent qu'il y en a) n'ont presque jamais l'intention de tuer ou de frapper. Il faut évidemment tout faire pour que plus personne n'ait à se promener avec ces armes, mais une fois sorti de nos établissements scolaires, allons nous livrer nos élèves aux bouchers ? Ce sont avant tout les cités et les rues qu'il faut sécuriser !
Addendum : si quelqu'un pouvait faire quelque chose contre les téléphones portables par contre, nous sommes preneurs ! On éviterait les appels à la rebellion pendant les grèves des élèves, les arrivées de bandes, les perturbations de cours, et on protègerait les élèves des vols... de portable !