On s'en fout de la récession !!! (divagations économiques 1/7)
Bon d'habitude je n'aime pas
écrire des trucs en l'air mais quand je vois le niveau de ce que les autres
publient je ne vais pas me gêner, alors c'est parti mon kiki, en avant pour une
série décapante...
On nous bassine avec les (ineptes)
chiffres de la croissance et, horreur, depuis peu la vilaine récession... J'ai
déjà expliqué que ces chiffres n'ont aucun sens (indicateurs inadaptés au monde
réel) et qu'en plus récession ne signifie pas recul ni destruction de
richesses, mais simplement une production de nouvelles richesses un peu moins
élevée que précédemment. Rien de dramatique là-dedans.
D'ailleurs, j'ai une
question : dans ce chiffre, il y a aussi les gains issus des combines
boursières non ? Alors vu comment ce cirque virtuel s'est cassé la figure (une
bonne chose d'ailleurs, histoire de revenir un peu au monde réel), quelques %
de "récession" ce n'est pas cher payé et on ne va pas en faire tout
un flan. En fait ça me semble même bien faible... j'avais cru lire que
l'économie réelle ne représentait qu'un dixième de la production de
"richesses", le reste venant des délires financiers : ça voudrait
dire que tout a repris comme avant, en ayant juste ralenti un tout petit peu ? Y'a
quelque chose de pas clair dans cette affaire... enfin bref, un peu plus ou un
peu moins, au point où on en est hein...
Revenons à nos moutons : il
paraît que l'activité économique ralentit, les chômeurs poussent comme des
champignons, et patati, et patata, c'est la fin du monde. De qui se moque-t-on
? Que je sache, les gens sont toujours là, avec leurs besoins et leur force de
travail (et l'appareillage qui va avec) ; étant donné que les ressources
naturelles nécessaires pour faire tourner tout ça sont encore là aussi (pour
l'instant), eh bah tout est présent pour répondre à ces besoins, et vogue la
galère. Il n'y a strictement aucun obstacle à ce que l'économie tourne (même
Saint Barack Obama n'arrête pas de le répéter). Peu importent les jérémiades
des moutons cupides des salles de marché !
Alors, si, il y a peut-être
deux trucs qui freinent (hormis la connerie humaine, mais ça on en viendra pas
à bout, elle a même une croissance exponentielle - réelle, elle).
D'une part, les banques.
C'est vrai que l'économie a ceci d'idiot qu'elle fonctionne au crédit,
véritable sang qui l'irrigue de partout (ce qui peut d'ailleurs se comprendre
un peu, qu'il s'agisse de création - faut bien investir au début - ou de
fonctionnement avec fonds de roulement et tout le bazar - vu les ubuesques délais
de paiement en vigueur). Alors, si les banques ne font pas leur boulot en
finançant les entreprises, soit on les y force par la loi (à plus forte raison
quand on sait que le pays a payé - cher - pour leurs âneries, sans parler des colossales
garanties accordées), soit on en crée une publique (de toutes pièces ou via
nationalisation) qui remplira la fonction. Rien qu'une petite question de
volonté !
D'autre part, la
consommation. C'est vrai que l'offre n'est rien si elle ne rencontre pas la
demande en face. Mais j'ai déjà ébauché la réponse en disant que l'activité
doit répondre aux besoins - et pas plus... au lieu de se lancer dans une
spirale absurde comme ce fut le cas depuis des décennies. De deux choses l'une
: soit on est assez nombreux pour satisfaire les besoins de la société (de
manière socialement acceptable et environnementalement soutenable, ce qui
modifie sensiblement les paramètres), auquel cas il est inutile d'en faire toujours
plus ("toujours" étant d'ailleurs très relatif vu ce que peut
supporter la planète) ; soit on ne l'est pas et il faut y remédier (tout en
satisfaisant aux critères du développement durable). Dans les deux cas, cela a
des conséquences très claires sur le temps de travail et la productivité...
Bon, pour que le schmilbick
avance, il manque encore quelques éléments à ce beau tableau, en particulier le
pouvoir d'achat ; j'en parlerai dans les billets suivants...