Universités : mensonges et manipulation

25 février 2009

Universités : mensonges et manipulation

Question mensonges, il y en a un qui s'y connaît bien et qui les assaisonne de mépris. Passons (pour cette fois).
Concernant sa ministre, ce n'est pas tant de mensonges (même s'il y en a) dont il s'agit, que d'une présentation fallacieuse des données. En témoigne encore ce récent entretien à la radio.

Valérie Pecresse - France Inter
envoyé par franceinter

Valérie Pécresse - France Inter
envoyé par franceinter

Je ne commenterai pas en détail, il faudrait reprendre l'ensemble du script.

Les contre-argumentations se multiplient depuis des semaines chez SLR et SLU, sur le net et dans la presse. La Présidente de SLR vient encore de s'exprimer tout récemment.
Je n'en reviens pas qu'un Ministre de la République puisse ainsi faire preuve d'autisme et de mauvaise foi. C'en devient désespérant et épuisant.

Je voudrais juste dire quelques mots sur un aspect brièvement évoqué durant cet entretien : le recours à du personnel non membre de la fonction publique pour les tâches qui ne sont pas directement liées à la recherche et à l'enseignement, comme le ménage et l'entretien des locaux. C'est une position qui peut se défendre après tout, ou au moins mérite considération. Encore faut-il bien faire attention aux implications, notamment au niveau des contrats de travail décents et de l'honnêteté des marchés publics créés. Car on sait d'expérience que ces conditions sont loin d'être remplies dans bien des cas. C'est une belle occasion pour l'Etat de se défausser de ses responsabilités sur ses sous-traitants dans un montage qui n'est pas sans rappeler celui auquel ont recours les pétroliers et autres joyeux industriels polluants. Au-delà, on peut se demander ce qu'il en sera à plus long terme : ne va-t-on pas passer au personnel administratif, puis technique...? Ce genre de pratiques n'annonce-t-il pas une privatisation progressive des Universités ? Il ne s'agit pas de crier au loup, mais force est de constater qu'avec la loi LRU (entre autres), les conditions sont de plus en plus réunies pour cette perspective. Après tout, cela mérite discussion. Mais alors que le débat soit posé, clairement ! Au lieu de manoeuvres sournoises par petites touches, que les objectifs soient clairement exprimés !