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ataraxosphere
4 août 2008

Révision constitutionnelle : le MoDem entre sarkozysme et anti-sarkozysme ? (2/2)


Seconde partie, "la forme".

Car la stratégie (et d'autres facteurs) intervenaient au moins autant que le fond et les convictions dans cette affaire... N'oubliez pas d'aller lire le billet de L'Hérétique sur le sujet qui paraîtra le 13 août.


Quelques motivations possibles d'un vote "pour"

- être sarkozyste (que ce soit de la discipline partisane ou une volonté de ne pas le mettre en difficulté ; voire un réel accord sur le fond du texte, puisque cela y revient)

- vouloir sauver ses fesses de parlementaire (notamment de sénateur...)

- céder à des pressions et/ou à des promesses

- s'imaginer (à tort) que les quelques éléments positifs du texte sont toujours ça de pris, que les éléments importants qui manquent seront pour la prochaine fois, que les éléments néfastes ne le sont pas tant que ça et/ou sont compensés par les maigres avancées qui les accompagnent


Quelques motivations possibles d'une abstention

- être sarkozyste (que ce soit de la discipline partisane ou une volonté de ne pas le mettre en difficulté ; voire un réel accord sur le fond du texte, puisque cela y revient), car une abstention réduit mécaniquement le seuil de votes "pour" à atteindre pour faire adopter le texte

- vouloir sauver ses fesses de parlementaire (notamment de sénateur...)

- céder à des pressions et/ou à des promesses

- ne pas vouloir cautionner le texte à cause des éléments néfastes et/ou des éléments importants qui manquent, mais ne pas vouloir le rejeter car il contient des avancées ; signifier que la copie doit être revue

- ne pas prendre trop de responsabilité dans l'affaire, "ne pas trop se mouiller"


Quelques motivations possibles d'un vote "contre"

- être anti-sarkozyste (que ce soit de la discipline partisane ou une volonté de le mettre en difficulté)

- ne pas vouloir cautionner le texte à cause des éléments importants qui manquent ; signifier que la copie doit être revue

- rejeter le texte à cause des éléments néfastes (un réel désaccord sur le fond du texte)


Je considère qu'un parlementaire lucide et honnête, non sarkozyste mais sans être forcément anti-sarkozyste, avait le choix entre s'abstenir (ce qui, on l'a vu, revient mathématiquement à un soutien "light") et voter contre ce texte.

Le seul argument pour un vote "pour" qui mériterait considération est celui selon lequel les petites avancées contenues dans le texte sont toujours bonnes à prendre, les autres points nécessaires étant repoussés  aux calendes grecques à la prochaine révision constitutionnelle et les points néfastes étant "compensés" ou pas si graves que ça. C'est une grave erreur (même Corinne Lepage le mentionne) :

- on l'a vu dans la première partie du billet, il y a de nombreux motifs d'inquiétude et de désaccord vis-à-vis de ce texte ;

- cela procède d'une attitude naïve intenable en politique, comme dans la vie de tous les jours (lorsque j'achète un panier de légumes pour ratatouille, je refuse ceux où la moitié des tomates sont pourries et où manquent les aubergines et les poivrons - quelle que soit la qualité des courgettes) ;

- il était indispensable que les modifications les plus importantes (évoquées dans la première partie du billet) aient lieu cette fois-ci car elles seules sont garantes d'une vie démocratique digne de ce nom et dont le pays a un besoin urgent ; les repousser à dans cinq ans ou plus est criminel car d'ici là de nombreux problèmes se seront aggravés voire n'auront plus de solution...


C'est encore plus prégnant pour le Mouvement Démocrate, qui en l'absence des changements évoqués (la proportionnelle, mais pas seulement) a d'ores et déjà perdu les élections de 2012 et donc tout espoir de résoudre les problèmes de la France. Cela peut paraître égoïste ou ridiculement partisan, mais cette réflexion ne concerne le MoDem qu'indirectement : en fait c'est la France qui est perdante dans cette affaire - car s'il n'est pas totalement certain que le MoDem soit l'avenir du pays, il y a de bonnes raisons de penser que c'est le cas, et surtout personne ne peut objectivement contester que l'avenir de la France ne passera ni par l'UMP ni par le PS, sauf à envisager pour ce pays de multiples calamités... Et qu'on ne vienne pas me dire que ce sont les idées qui comptent plus que les règles du jeu : les règles sont un préalable à l'expression et à l'application des idées. Disons que les idées sont le carburant et les règles d'organisation et de fonctionnement sont le véhicule. Un véhicule sans carburant ne sert pas à grand chose, certes ; mais du carburant seul, non plus. Et le véhicule conditionne l'utilité et l'utilisation du carburant. Voilà tout. Dorénavant je ne vois plus l'intérêt de se battre et de s'investir dans une structure qui de toute façon n'aura aucune influence sur la vie du pays (même si François Bayrou était élu en 2012). Quand je pense à tout ce temps et cette énergie gâchés... Et plus encore aux conséquences de tout ça et à l'avenir funeste du pays...


J'ai quand même encore quelques trucs à dire avant de clore ce billet (et peut-être ce blog, puisque pour des raisons professionnelles Frédéric aura d'autres chats à fouetter dorénavant).


Ce billet est censé parler de forme, alors parlons-en !


Le sujet qui nous occupe, d'abord. J'ai été très déçu par ce que j'ai lu et entendu suite à ce vote : la plupart des réactions, comme dans ces abrutis de médias, se sont quasi-exclusivement focalisées sur des éléments de posture et de stratégie au lieu de s'intéresser au fond. Le plus drôle (enfin, c'est surtout énervant), c'est que les arguments que les gens se sont envoyés à la figure sont parfaitement symétriques et pouvaient être échangés moyennant quelques changements mineurs (de préfixe notamment...). Ainsi de ceux qui ont fustigé les "nonistes" en les traitant d'anti-sarkozystes pavloviens (alors qu'on a vu qu'il y avait des motifs sérieux à un vote "contre") tandis qu'ils se faisaient eux-mêmes vilipender pour sarkozysme et trahison (alors qu'on a vu qu'il y avait des motifs naïfs mais sincères à un vote "pour"). De même le fait de voter à l'identique ou à l'opposé de sa formation fut-il considéré tour à tour comme du suivisme aveugle dénué de conviction et comme de l'héroïsme intègre, et réciproquement - alors qu'on a vu que les motifs de chaque vote pouvaient être l'un ou l'autre, et surtout que ces aspects n'avaient rien à voir avec la nature "bonne" ou "mauvaise" du vote en question ! (par exemple on peut très bien choisir de voter différemment de son camp en suivant ses convictions mais pourtant faire un mauvais choix...) (même chose pour le fait qu'un vote soit par nature "bon" ou "mauvais" sous prétexte qu'il serait identique ou opposé à celui de l'UMP ou du PS - raisonnement absurde mais malheureusement répandu même au MoDem) Je suis très déçu (et ulcéré) que la blogosphère, qui est censée être moins bête et plus honnête que les journalistes, faire office de citoyenneté réelle, eh bien qu'elle tombe dans les mêmes travers de théâtralisation et de désinformation. C'est à désespérer de tout.


Quoi qu'il en soit il y a un gros problème au MoDem. Je n'irai pas jusqu'à décrire les différentes catégories d'adhérents ni appeler ça la boîte à cons mais je tiens à en dire quelques mots. Je passerai sur les taupes de diverses espèces, de droite comme de gauche, qui ne sont là que pour torpiller ce Mouvement qui était l'espoir du pays, ainsi que sur les arrivistes et autres carriéristes dont il foisonne, hélas. Hors taupes, je pourrais m'étendre longuement sur les ex-UDF sincères et leurs réflexes canoniques qui ne sont pas fichus de mettre leurs actes en accord avec leurs idées : ils pensent et agissent désormais comme des Nouveau Centre (et cette sensibilité se respecte et fait partie du paysage politique français ; d'ailleurs je le dis haut et fort, lorsque les départs ont lieu hors période électorale ils sont courageux et non traîtres et n'ont pas à subir injures et quolibets) mais ont suivi François Bayrou dans sa démarche d'indépendance en votant massivement lors des Congrès depuis deux ou trois ans : qu'ils clarifient les choses une bonne fois pour toutes (à commencer vis-à-vis d'eux-mêmes) et qu'ils prennent les décisions qui s'imposent ! (soit rejoindre une formation en adéquation avec leur pensée, NC, PRV, AL ou autre ; soit faire leur aggiornamento - par exemple, "social" n'est pas un gros mot - et entrer enfin dans la démarche Démocrate). Mais ils ont déjà été suffisamment critiqués (plus ou moins judicieusement). Toujours hors taupes, il me faut mentionner une autre catégorie qui me tape sur le système elle aussi : les arrivants de gauche sincères qui n'ont pas changé leurs pratiques et idées d'un iota. Va falloir se rentrer ça dans le crâne : le MoDem n'est ni dans l'opposition ni dans la majorité, il n'est ni à gauche ni à droite, il ne prône d'alliance systématique ni avec le PS ni avec l'UMP mais uniquement des majorités d'idées, ponctuelles et changeantes selon les sujets, dans l'intérêt général. Si Sarkozy propose quelque chose de bon pour le pays, alors le MoDem le soutiendra (même s'il faut avouer qu'il ne nous aide pas beaucoup... hem), quels que soient les (nombreux) désaccords qu'il a avec lui par ailleurs ! La vocation du MoDem n'est pas d'être un partenaire obligé (et encore moins un supplétif) du PS ! Que ceux qui veulent un parti socio-démocrate ou je ne sais quelle fumisterie socio-libérale aillent le fonder (ou changent le PS ou le PRG de l'intérieur) et arrêtent de parasiter le MoDem ! Sinon, qu'ils fassent l'effort de discuter avec les ex-UDF (et d'autres) et de considérer la réalité (par exemple économique) au lieu de ressasser en boucle leurs rengaines gauchistes éculées, bref qu'ils fassent leur aggiornamento et entrent enfin dans la démarche Démocrate. A moins que François Bayrou n'ait décidé de surfer sur la vague et de prendre la tête d'une telle formation de centre-gauche (c'est son droit), mais dans ce cas, d'une part il faut qu'il le clarifie et l'explicite, d'autre part ce sera sans moi car cela ne correspond pas à son appel citoyen du printemps 2007 et ne m'intéresse absolument pas.


Mais revenons à nos moutons : au-delà des questions de fond et de forme ou de posture, il reste la question fondamentale du vote des élus du MoDem.

Si je suis plutôt d'accord avec L'Hérétique au sujet du centralisme démocratique, qui me paraît excessif, on ne peut toutefois pas accepter sans réagir le comportement des sénateurs (assez néfaste au sujet de la révision constitutionnelle ; criminel au sujet de la loi sur les OGM).

Je cite ce commentaire de BGR :

<<Les parlementaires démocrates ont évidemment la liberté de vote qui est prévue dans les articles 4 et 5 de notre Charte éthique : " Les élus ne relèvent pas d’un mandat impératif, ils exercent leur mandat en conscience. " ; " Dans tous les groupes politiques d’élus qui se réfèrent au Mouvement démocrate la liberté de vote est la règle. "

Les parlementaires relèvent aussi, et surtout, de l'article 27 de la Constitution : " Tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des membres du Parlement est personnel. "

Il n'est donc évidemment pas question de remettre en cause cette pratique.

Par contre, il faut à un moment ou un autre se poser la question de la cohérence de notre Mouvement. Heureusement que Jack Lang occupe le devant de la scène médiatique, parce que nous aurions beaucoup de mal à expliquer ce que nous voulons, collectivement, au sujet des institutions, comme sur d'autres sujets comme les OGM.

A ce propos, l'article 9 de notre charte éthique est aussi applicable aux Parlementaires adhérents du Mouvement Démocrate : " Les adhérents du Mouvement démocrate reconnaissent pour l’action en commun la nécessité de l’organisation. Ils acceptent de s’inscrire dans la discipline et la cohérence de cette action. "

Saurons-nous trouver le juste équilibre ente liberté de l'individu et cohérence collective ?>>

(Je passerai sur l'inégalité de traitement par la CCC entre les élus et les militants ("un poids, deux mesures") au sujet des "dissidences", cela a été discuté par d'autres.)

C'est bien gentil la liberté de vote, mais concrètement, que se passerait-t-il si un de nos élus votait toujours à contre-courant ? (je me demande pourquoi j'utilise le conditionnel...) Ne faudrait-il pas se poser des questions ? Qu'est-ce qui justifierait son appartenance au MoDem ?

C'est bien gentil la diversité d'opinion, mais que cela ne devienne pas un prétexte à la chienlit ! Sur certains sujets on ne transige pas, sinon nous ne pouvons nous réclamer de la même identité. Certains éléments sont objectivement en accord ou en désaccord avec nos principes et objectifs, tout ne se discute pas (la révision constitutionnelle, à la rigueur, au moins sur certaines nuances ; la loi sur les OGM, NON). (J'entends déjà les cris d'orfraie de certains sur la pensée unique : avant qu'ils ne s'enflamment j'aimerais connaître leur opinion sur le relativisme culturel.)

Il faut un minimum de cohérence, au moins sur nos grands principes, sinon c'est n'importe quoi ! N'importe qui pourrait se réclamer du MoDem à ce compte-là !

Je pense malgré tout que la liberté de vote doit être préservée, mais qu'elle doit respecter les principes fondamentaux du MoDem et qu'elle doit être limitée à un certain seuil de votes contradictoires (à fixer : 25%...??).

Sinon ne soyons pas hypocrites, c'est la porte ouverte aux taupes et aux courants que refuse pourtant François Bayrou.

Et je ne parle même pas des problèmes d'image et de visibilité du MoDem : que va penser l'opinion ? Quelle ligne présenterons-nous à la population ? Quels critères pour l'électorat ? (Ceci non dans un souci d'être populaire mais dans un souci de clarté.)

Alors, certes, le mandat impératif est interdit par la Constitution elle-même ; cela vaut à la fois pour les adhérents du parti et pour l'électorat dans sa globalité (les parlementaires ont beau avoir été élus sur un programme, constitutionnellement c'est sans valeur !). Mais cela appelle deux remarques.

D'une part, cela n'empêche pas des processus de débats internes, de communication et de décisions transparentes et motivées (justifiées clairement).

D'autre part, arrêtons l'hypocrisie : le mandat représentatif est une fumisterie, la démocratie représentative un oxymoron. Ayons le courage de nommer les choses : il s'agit d'une oligarchie élective et rien d'autre !

Pour autant, je ne suis pas forcément contre. Dans l'état actuel des choses, la démocratie réelle, participative et directe est impossible. C'est un sujet auquel je réfléchis depuis des années (particulièrement depuis 2005...) et sur lequel je ferai sans doute un billet un de ces jours.


Vu l'heure, je m'arrête là, car contrairement aux carriéristes qui grenouillent au siège, j'ai un travail dans la vraie vie, moi (et puis c'est bien plus intéressant, c'est de la biogéochimie).

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Commentaires
T
"Je suis flatté que vous ayiez tout lu…"<br /> Tu peux dire tu, vous me vieillit ! Normal, si c’est en ligne c’est pour être lu et si c’est digne d’intérêt, ce n’est pas une corvée.<br /> "…et pris le temps d'écrire un si long commentaire"<br /> C’est une forme de politesse, et puis c’est une manière de montrer que tout a été lu !<br /> <br /> Ma réponse sera en tranche cette fois.<br /> <br /> "refus catégorique de ces pratiques"<br /> Cf. l’épisode cocasse de l’interphone.<br /> <br /> Le discours du Zénith de mai 2007 suscita il est vrai un élan incroyable<br /> <br /> Pour la taille du groupe sur lequel pourrait s’appuyer FB s’il était élu, ce sera affaire de négociations transparentes (d’accord avec toi) et de compromis sur un projet de gouvernement. Si le contrat est clair, les majorités se feront sur les idées et non sur des postures pavloviennes.<br /> <br /> "ce ne sont pas les programmes qui font les élections"<br /> Oui et non, les avis divergent. Mais pour ma part, plutôt pas tout à fait d’accord, se souvenir des 110 propositions de FM en 81. Bon, tout ne fut pas mis en œuvre, le virage de 83 incita à plus de pragmatisme. <br /> La posture actuelle du pouvoir inciterait à être circonspect, car vu la situation, le "j’ai été élu pour…" devrait être remis en phase avec la réalité.<br /> Réformer uniquement pour pouvoir ensuite se gargariser d’un "rendez-vous compte, je suis celui qui a le plus réformé"... Ce n’est plus ce qu’attendent nos concitoyens. Je n’exagère pas, car ce type de propos est récurrent.<br /> Le programme de 2007 , les citoyens s’en tamponneraient désormais le coccyx à l’aune de leur quotidien parfois morose.<br /> <br /> "je peine à trouver de la motivation"<br /> Il est vrai que s’accrocher a pu être difficile .<br /> <br /> "Surtout si l'on y ajoute les innombrables dysfonctionnements internes"<br /> Fluctuat nec mergitur… Projetons-nous dans l'avenir, les choses pourront évoluer dans le bon sens. Du moins, espérons le.<br /> <br /> Quelques "signes encourageants" contribuent à redonner de l’élan en effet. A mon modeste niveau, je vois ce qui évolue. Rendez-vous bientôt ,-)<br /> Personnellement je continue à penser que ce sont nos engagements respectifs qui contribueront à l’élan collectif.
F
@Ledru-Rollin: Merci d'être passé par ici. Ce n'est pas exactement de la discipline partisane que je demande ; et quand bien même, on pourrait penser que les parlementaires sont assez grands pour savoir quand leur vote va à l'encontre des principes fondamentaux du groupe auxquels ils adhèrent et agir en conséquence lorsqu'il n'y a pas eu de débat... <br /> <br /> @Alain61: Merci et bravo d'avoir tout lu. Voilà deux départs bienvenus. Mais je ne sais pas si on peut encore attendre quelque chose de FB sur ce point... <br /> Est-ce indiscret de vous demander quelques précisions sur les "autres secteurs" en question ? Vous pouvez aussi m'écrire par e-mail ou sur facebook... <br /> <br /> @LPG: Ca fait plaisir d'avoir des nouvelles de Mirabelle. Si ta dernière phrase signifie bien ce à quoi je pense, tu sais depuis longtemps que les portes de ce blog te sont ouvertes ;-)<br /> <br /> @Thierry: Je suis flatté que vous ayiez tout lu et pris le temps d'écrire un si long commentaire. Je vais tenter de vous répondre. <br /> <br /> Ce que vous évoquez sur les négociations politiques est effrayant et ne doit à mon sens non pas nous conduire à la résignation mais au contraire à un refus catégorique de ces pratiques, c'est d'ailleurs l'un des piliers du MoDem : faire de la politique autrement (et sainement). <br /> <br /> Ne m'en voulez pas mais la métaphore du verre à moitié vide ou plein est inappropriée en l'occurrence, il y a un véritable déséquilibre et je trouve les discours qui accusent les "nonistes" d'avoir fait la fine bouche, insultants (mais je ne vous inclus pas dedans car j'ai si j'ai bien compris, votre position est tout autre). <br /> <br /> En ce qui concerne le MoDem, je précise que ne suis pas de ceux qui réclament de la démocratie à tout va. Simplement je demande que les termes du contrat initial soient respectés (en particulier le discours du Zénith de mai 2007 qui nous a invités à fonder ce mouvement). Le processus décrit dans ce billet en lien me semble sain et je n'en demande pas plus : <br /> http://ataraxosphere.canalblog.com/archives/2007/12/12/7206131.html<br /> <br /> Pour les élections de 2012, je ne me faisais pas d'illusions, le MoDem n'aurait sans doute pas eu de majorité même avec la proportionnelle intégrale (mais une forte minorité, alliée avec d'autres groupes, aurait pu, elle, atteindre le seuil fatidique - même si bien entendu dans notre conception les notions de majorité et d'opposition n'ont plus cours, tout ceci n'est qu'à titre illustratif) ; mais là, même avec des triangulaires, il n'est même pas assuré d'avoir un groupe, et en tout état de cause pas un groupe conséquent (atteindre seulement la centaine de députés semble déjà très improbable...) ce qui restreindra considérablement ses possiblités d'action et obèrera d'autant l'avenir du pays. <br /> <br /> Le projet démocrate est plus qu'ébauché depuis 2007 mais il est évident qu'il doit être complété et actualisé. Ceci dit je ne partagepas votre optimisime, l'histoire récente a montré que ce ne sont pas les programmes qui font les élections, malheureusement... <br /> A part ça je suis d'accord avec vous sur le rassemblement républicain autour de FB. <br /> <br /> Je ne crois pas avoir dit que je me mettais en retrait. Simplement après tout ça je peine à trouver de la motivation. Surtout si l'on y ajoute les innombrables dysfonctionnements internes... qui sont loin d'être terminés malgré quelques signes encourageants que vous mentionnez (à ce sujet on pourrait presque reprendre le propos sur cette révision constitutionnelle...). Comment ne pas se dire : "pourquoi perdrais-je mon temps et mon énergie dans cette galère alors que je pourrais être tellement plus utile ailleurs (associations, etc)?" ? Mais je n'en dis pas plus ici, je crois que je vais faire un billet dans les prochains jours.
T
@ PG<br /> J'ai vu que tu as ressorti la photo de Charlie. Pas vu ta bête ici en Rhône-Alpes. Il a dû succomber au charme d'une minette. <br /> Mais si tu voulais un Charlie II, j'arrive à St Raphaël avec. Beaucoup serait prêts à contribuer à la souscription ; j'ai vu des collectes organisées pour plus des causes plus c****s que ça. <br /> Que ne ferait-on pas :-)<br /> Toujours OK pour Carcassonne, tu as de bonnes références, tu n'es pas si mauvais que ça sous des dehors de grognon ^^. J'attends la V9 de cet opus ! Cette révision va faire le bonheur des éditeurs.<br /> @+
L
A Thierry : je rempile le jour où mon chat, Charlie, sera retrouvé. Quant au livre, il existe déjà : celui de G. Carcassonne, quelle merveille ! Je regrette de ne pas avoir osé lui demander une dédicace aux UE de l'UDF de 2006 bien que je lui ai parlé. Je suis un grand fan.
T
@ Florent<br /> Peux-tu stp en supprimer un des deux. PG va m'aligner un de ses grognements s'il repasse et voit ça :-) Merci
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