J'aimerais croire au rassemblement des centristes...
... mais je crains que ce ne soit un objectif hors d'atteinte. J'ai déjà parlé longuement des centristes et des démocrates, et je continuerai, donc je ne vais pas trop m'appesantir pour cette fois.
Passons sur tous les écueils politico-financiers, institutionnels, médiatiques ou encore mentaux, ils sont bien connus.
S'y ajoutent de trop graves inimitiés personnelles entre de nombreux acteurs, auxquelles même les efforts louables d'un Jean Arthuis (tranchant de manière bienvenue avec la pusillanimité légendaire de cette famille politique, un autre écueil...) semblent incapables de remédier. (Et par conséquent, la dispersion des voix associée à des candidatures multiples obèrera tout succès électoral et toute influence positive de ce courant d'idées dans les politiques qui seront menées par la suite.)
La tâche est également compliquée par tous ceux qui se présentent, ou sont présentés, comme centristes, alors qu'ils ont fort peu à voir avec ce courant politique sur le plan des convictions et des idées (sans parler de leur soutien effectif ou passif aux politiques néfastes de la droite depuis des années voire des décennies), ainsi que par tous ceux qui, au contraire, n'assument pas en faire partie (ou du moins être largement compatibles avec, souvent bien plus qu'avec d'autres membres de leur formation de rattachement officielle...).
Mais le plus grave est peut-être que, même si cette entreprise finissait par aboutir, le résultat ne suffirait pas car il resterait de sérieux problèmes de fond, notamment l'incapacité à élaborer un projet de développement durable, qu'il s'agisse du volet environnemental (que cette famille politique, à de très rares exceptions près, et tout comme ses homologues de droite et de gauche, s'avère strictement infichue d'intégrer à son programme, voire de seulement concevoir ce dont il s'agit) ou même dans une certaine mesure du volet économique (nombreux ne sont pas encore dessillés sur les inepties dyslibérales - catallaxie & Co -, ou restent statophobes alors qu'un Etat sérieux - pas celui de la gauche évidemment - n'est rien d'autre qu'une expression de la volonté collective, via la représentation politique et les acteurs publics au service de l'intérêt général).
Au cours des prochaines semaines je vais poursuivre la publication de diverses réflexions issues de cette aventure politique depuis 2007 et des nombreuses discussions et lectures qui m'ont nourri mais je ne vois pas d'issue raisonnable ni porteuse d'espoir à l'horizon...
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