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ataraxosphere
4 avril 2011

La régulation des sondages, c'est pour quand ?

J'aimerais bien savoir où en est la fameuse loi salutaire portée par deux sénateurs (un PS et un UMP, comme quoi ils sont capables de bien bosser, et ensemble en plus, quand ils veulent) et votée à l'unanimité par le Sénat (bis) pour réguler les publications des sondages (mais pas interdire leur réalisation ni restreindre leur liberté d'expression hélas évidemment). J'ai déjà parlé plusieurs fois dans cette rubrique de ces inepties sondages qui empoisonnent l'espace politique et médiatique et je cite FrédéricLN pour les liens de son billet, sans toutefois en retenir exactement les mêmes éléments parmi la liste proposée par les sénateurs. Ce qui me semble essentiel en effet, c'est :

- de publier les marges d'erreur (avec les doubles incertitudes, d'intervalle et d'appartenance),

- de publier les commanditaires, payeurs et autres joyeux drilles impliqués (y compris l'Elysée, cf. Marianne),

- de publier l'ensemble des questions posées (y compris dans le cas d'omnibus),

- de régler les problèmes de communication (uniformiser les heures de clôture des bureaux de vote en métropole et "arranger" celles de l'outre-mer ; interdire les publications un certain temps avant les élections, si possible plusieurs semaines!).

La publication des méthodes de redressement des charlatans sondeurs ne me paraît pas utile, après tout c'est leur affaire et les chiffres bruts n'auraient pas plus de valeur que les autres...

Mais ce que j'aimerais surtout, c'est qu'on cesse de gloser sur des chiffres sans intérêt pour parler enfin du fond, sérieusement et longuement ! Vu la qualité exceptionnelle de certaines interventions médiatiques, il va y en avoir besoin...

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Commentaires
F
http://owni.fr/2011/05/24/lart-et-la-maniere-dinterpreter-les-sondages/
F
Il n'y a aucune méthode rigoureuse de redressement, tout au plus peut-on établir des coefficients en comparant les résultats des sondages et des élections pour les précédentes échéances, sachant que compte tenu des changements de contexte rien ne permet d'affirmer que cela soit fiable...<br /> De plus, les sondeurs utilisent d'autres éléments, comme des données issus d'autres sondages non publiés (par exemple commandés par les partis politiques pour leur propre compte) et je ne vois pas pourquoi on obligerait les sondeurs à publier ce genre d'informations privées...
F
Bonjour,<br /> <br /> Sur la publication des taux de non-réponses, et les autres souhaits que tu formules (Florent), je suis tout à fait d'accord là dessus.<br /> <br /> Redressement et bruts : les chiffres "redressés au doigt mouillé" sont plus proches de la réalité que les chiffres bruts ; argument des sondeurs français pour ne pas publier ces derniers. Mais leur publication (que le projet sénatorial ne prévoit hélas pas !) permettrait à chacun d'accéder au matériau de base qui a servi aux conclusions, donc d'analyser / abonder / réfuter celles-ci. C'est ce qui rendrait les résultats de ces enquêtes un peu plus "scientifiques", un peu plus constitutifs de connaissance sur la société.
F
http://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl10-061.html
F
Ils ne seraient pas plus représentatifs car on sait qu'il faut des corrections pour certaines intentions de vote (notamment le FN, même si c'est en train de changer...). <br /> <br /> J'ajoute un autre élément que j'avais oublié : il faut publier aussi le taux de non-réponses (qui en rajoute une couche dans la démonstration de l'inanité de ces pseudo-"études" de l'opinion).
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