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ataraxosphere
26 janvier 2011

L'UMPS n'en finit plus de verrouiller la démocratie

Je sais, c'est l'UMP qui a les manettes (au niveau national...) depuis huit ans, mais le PS n'est pas étranger à la totalité de ce que j'évoque ci-dessous ; par ailleurs certaines attitudes ou déclarations montrent bien qu'en l'occurrence les tendances sont similaires, sinon identiques. Tout est fait pour empêcher l'expression du pluralisme et l'émergence de voies alternatives au duopole qui se partage le pouvoir, rien n'est fait pour permettre de constituer des assemblées plus représentatives des choix de l'électorat. Allons-y pour une petite liste non exhaustive, sans lien, excepté pour le dernier qui est revenu dans l'actualité et a motivé ce coup de gueule.

- Inversion du calendrier électoral et soumission des élections législatives aux présidentielles

- Scrutins uninominaux (pour l'instant encore à deux tours...)

- Scrutins de liste à deux tours (une aberration) avec prime exorbitante pour les vainqueurs (jusqu'à 50% aux municipales)

- Découpage des circonscriptions inepte (un député a un mandat national et ne représente pas un territoire, ça c'est le rôle du sénateur ; un eurodéputé ne représente pas une maxi-région informe mais le pays dans son ensemble ; les zonages choisis n'ont aucun sens, aucune réalité géographique ou sociale) et manipulé (pour assurer des fiefs électoraux à certains ou éliminer des gêneurs)

- Seuil de présence autorisée au second tour (souvent 12,5% des inscrits, ce qui est beaucoup, notamment compte tenu de l'abstention)

Ce dernier point a encore fait l'objet d'une modification récemment, pour les élections cantonales de mars 2011, alors qu'elles ont très peu d'enjeu (mandat de trois ans, faibles marges de manoeuvre) et s'annoncent marquées par une forte abstention... l'UMP commencerait-elle à se demander si l'instrumentalisation de la popularité du FN ne risquerait pas de lui porter préjudice ?

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Commentaires
N
Florent,<br /> Le sujet mérite effectivement un billet dédié.<br /> <br /> Un point de vue rapide:<br /> Telles que sont nos institutions, c'est au PR de mener sa politique puisque c'est de son élection que tout démarre. De 2 choses l'une soit on considère le PR comme étant le maitre du jeu avec les députés en appoint et dans ce cas le positionnement des législatives dans la foulée de la présidentielle est cohérent, <br /> soit on considère l'inverse (ce qui suppose un changement de constitution, c'est à dire que les législatives priment et que le PR doit-être élu par les députés qui lui délégueraient un certain nombre de missions et dans ce cas on abandonne l'élection présidentielle. Ou alors on assigne au PR des missions bien précises et réduites (représentation vers l'extérieur, garant de la constitution etc).<br /> <br /> Sinon, je ne vois pas trop quel sens cela aurait de garder 2 élections comme celles-là au suffrage universel. Soit elles sont côte à côte et il n'y a pas de raison qu'elles divergent, soit elles sont espacées et on risque de ne pas laisser le temps soit au PR soit aux députés de mener à bien leur politique.<br /> <br /> Bon, j'arrête là, j'imagine qu'on aura d'autres occasion d'en débattre<br /> <br /> Bonne journée
F
Comme dit Nicolas Dupont-Aignan, l'UMPS c'est l'Union pour le Maintien Perpétuel du Système :-( <br /> <br /> @ Nicolas : peut-être tout simplement parce que ce n'est pas à lui de mener cette politique ? (je reviendrai une autre fois sur les missions que la Constitution devrait attribuer au PR selon moi ; idem pour toutes les considérations "logistiques" relatives aux élections)<br /> <br /> @ Joseph : ça fait en effet partie des pistes ;-)
J
"Inversion du calendrier électoral et soumission des élections législatives aux présidentielles"<br /> <br /> Ce problème est lié à celui du scrutin uninominal de circonscription. La majorité des électeurs vote aux législatives pour le candidat du pouvoir en place, imaginant ainsi être du "bon" côté (notamment pour les sacrosaintes subventions). Cette illusion est renforcée par la confusion élu national/élu local causée par le cumul des mandats (exemple : député-maire). Mais cela reste une illusion : en contribuant à créer ainsi des majorités trop larges, l'électeur tue un contre-pouvoir potentiel et joue contre son propre intérêt.<br /> <br /> Les solutions ? Scrutin de liste (pour dissocier les législatives des enjeux locaux), interdiction du cumul (pour réduire la confusion évoquée ci-dessus), proportionnelle (pour représenter mieux tous les Français, réduire les majorités écrasantes ou composer de nouvelles majorités) ...
N
Bien d'accord avec toi, il y a une monopolisation des pouvoirs par l'UMPS !<br /> 2 remarques cependant:<br /> Sur ton premier point, ce qui est en cause fondamentalement c'est la présidentialisation excessive de nos institutions. Le fait de faire suivre la présidentielle par les législatives me parait cohérent dans ce cadre. A quoi sert d'élire un président si on ne lui donne pas les moyens derrière de mener la politique sur la base de laquelle il a été élu ?<br /> Je suis d'avis de laisser du temps à un gouvernement de mener à bien ses politiques, et on sait qu'il en faut du temps, une politique se juge sur le long terme pas sur 2 ans !<br /> Or, mettre des législatives 2 ans après, lorsque l'on sait que toutes les élections intermédiaires déjugent le pouvoir en place, serait castrateur et inciterait le gouvernement à se coller au calendrier électoral !...cela dit, je serais partisan d'une évolution radicale de nos institutions..terminé le temps de l'homme (ou la femme) providentiel et présidentiel !<br /> <br /> Sur le découpage des circonscriptions, parfaitement d'accord !<br /> Un député n'est pas le représentant et n'a donc pas à agir en fonction des intérêts de quelques milliers de personnes, mais de la France !
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