Déshabillons-la, cette sal*pe !
On nous bassine avec la compétitivité économique, ça commence à bien faire ! J’emprunte la métaphore de l’effeuillage à Etienne Klein dans son remarquable livre sur le temps : il s’agit de décortiquer une notion en passant en revue les différents niveaux qu’elle recouvre, car une réalité est souvent complexe… (au sens de plurielle & composée, pas nécessairement de compliquée) En l’occurrence, voici une petite liste schématique des différents facteurs de compétitivité (regroupés en catégories) pour une entreprise dans un pays. Selon les époques, les pays et les courants politiques, l’attention ainsi que l’action ont une fâcheuse tendance à se focaliser sur un très faible nombre (parfois un seul) de ces facteurs. Je vous laisse jouer au jeu des combinaisons et juger de la pertinence des discours ressassés ici ou là et des choix effectués par les différents acteurs politiques et économiques, bref expliquer les situations contrastées qu'on peut observer…
- Le facteur monétaire (niveau et stabilité des taux de change et des cours – qui jouent pour les exportations mais aussi pour les importations, on l'omet trop souvent).
- Le facteur douanier (niveau et stabilité des taxes "extérieures").
- Le facteur fiscal (niveau et stabilité des subventions et des taxes "intérieures").
- Le facteur niveau de vie (regroupant le coût de la vie, le coût de la protection sociale, le coût du salariat – je regroupe sciemment tout ceci dans la même catégorie et je détaillerai ce que cela recouvre une autre fois).
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Le facteur qualitatif (productivité, efficacité, solidité, durabilité, etc
; nouveauté, sophistication, spécificité, rareté, etc).
- Les facteurs annexes (marketing/commerce, service après-vente, structure du marché, infrastructures de transport, droit de la propriété intellectuelle, etc).