Comment faire bosser les lycéens ?

On ne sait plus quoi inventer dans ce pays : après les cagnottes touristiques, les réductions sur la malbouffe ! Et si on arrêtait d'infantiliser ces futurs adultes en leur expliquant (dès avant le lycée, d'ailleurs ; famille en tête) simplement que ce qu'ils apprennent leur servira pour exercer un métier et leur citoyenneté sans (trop) se faire lobotomiser par la télé ? Ce genre de stratégie de la carotte est déresponsabilisant et il ne faut pas s'étonner de l'état de la jeunesse... (bon, c'est vrai, les perspectives d'emploi sont effroyables et les modèles médiatiques sont à l'opposé de ce qu'il conviendrait de faire, mais ce n'est pas une raison pour une fuite en avant!)

Comments

[florent]

Merci pour ces réactions et ce beau témoignage.

[passage]

Comme mère... J'ai été parfois démunie... Ce qui a marché, toujours, c'est la présence, montrer que j'avais un œil sur ce que mes enfants faisaient.

Moi qui ne suis pas organisée, sans régularité dans mon propre rythme de vie, j'ai travaillé contre ma propre nature pour qu'ils prennent un rythme de travail régulier dans leur enfance.

Bien sûr leur père et moi leur avons expliqué qu'ils travaillaient pour leur propre avenir. J'ai pourtant joué, à un moment, avec la récompense à la bonne note et puis... Après quelques bonnes notes récompensées, ils n'en avaient plus besoin parce qu'ils étaient entrés dans une dynamique de succès. L'émulation aussi fonctionne, quand ils ont la chance de se trouver dans un groupe de bons élèves ... Oui les fréquentations sont importantes...

C'est difficile d'élever des enfants pour eux. C'est difficile d'associer l'angoisse de leur avenir, la réalité du monde du travail avec ce spectre du chômage et notre désir de les voir s'engager dans la voie qui leur convient.

C'est difficile d'être à la fois ferme, exigeant devant un ado qui prend ses distances avec ses études et qui vit une période durant laquelle il a besoin de créer des liens sociaux, de s'affirmer dans un groupe, de vivre aussi ce bouleversement hormonal qui le distrait de son travail d'étudiant malgré sa bonne volonté... Et de lui apprendre à être seul responsable de ses choix pour qu'il devienne adulte.

La famille fait ce qu'elle peut avec les moyens qu'elle a.

En tout cas, mes deux enfants sont engagés dans les voies qui leur plaisent. Mes exigences de mère se sont portées ailleurs qu'au tout début de leur scolarité. Il y a le respect de leur propre rythme, de leurs propres choix, de leurs erreurs. Et surtout ma confiance en eux et leur confiance en moi.

Même s'ils ont passé des périodes où je croyais qu'ils avaient oublié qu'ils travaillaient pour eux, ils me démontrent aujourd'hui qu'ils en sont bien conscients. Ils n'oublient pas certains principes qui s'imposent un jour, justement parce que l'avenir qu'on leur propose semble incertain.

Les mesures du gouvernement tendent à déresponsabiliser,et les parents, et les enfants. Ce n'est pas une aide... C'est un rapt

[Nicolas007bis]

Heureusement, ce kebab à moitié prix n'est qu'une initiative privée !
Pour autant, elle est révélatrice d'une démission générale puisque c'est bien le signe que ces gamins n'ont pas encore compris qu'avec leurs études c'est leur avenir qu'ils préparent !
Ils n'ont pas compris que par l'Education Nationale, la collectivité dépense des sommes énormes pour leur donner les moyens de s'enrichir intellectuellement et de se construire un avenir meilleur !

Utiliser la carotte est effectivement déresponsabilisant, c'est leur laisser croire à l'inverse que la collectivité leur est redevable de travailler !
D'ailleurs, dans la même logique, on s'interdit le bâton ce qui est une manière de considérer que les élèves ont des droits mais aucune réelle obligation !