La vérité est peut-être triste.
Ce mot de Renan est repris
par l'éminent Etienne Klein dans un entretien que je vous invite vivement à
lire (dans son intégralité!) tant il résume clairement bon nombre d'éléments
dont il faut prendre conscience. Ainsi, l'un des aspects abordés est le refus
de considérer la réalité à sa juste mesure (en particulier vis-à-vis de ce que
la science nous en apprend), sous prétexte que cela dérangerait des convictions
ou conceptions, ou encore un confort ou un mode de vie...
Il est vrai que le quotidien
offre de nombreux exemples de cette situation, qu'il s'agisse de science ou de
politique... J'évoquerai prochainement le projet de taxe carbone et la levée de
boucliers dont il a été l'objet. Car dans le domaine environnemental, s'il y a
un relatif consensus pour "protéger la planète" (encore que certains
enjeux soient discutés voire niés...), dès qu'il faut passer à l'action les
choses se corsent ! Or la nécessité est indiscutable, elle procède d'une simple
prise en compte des faits. C'est un peu ce que j'essayais d'expliquer dans un
autre billet : si les différentes options socio-économiques pour l'organisation
et le fonctionnement des sociétés humaines relèvent du choix politique, le
traitement des questions environnementales est lui surtout technique car dicté par les contraintes
physiques du monde réel qui s'imposent d'elles-mêmes.