On peut être végétarien ET rationnel ! (6/8) Quelques aspects sanitaires structurels
Quand bien même la viande
serait produite selon des méthodes garantissant une bonne qualité (chimique,
microbiologique, organoleptique, etc), sa consommation poserait encore
des problèmes (par exemple à cause des graisses qu'elle contient - sans parler
de l'influence néfaste de certains modes de préparation comme le barbecue).
La quantité élevée de
produits carnés dans le régime alimentaire des pays occidentaux (présence à
chaque repas ou presque, souvent sous forme de plusieurs portions, comme de la
charcuterie en entrée, suivie d'un plat carné) n'est pas étrangère au
développement de pathologies comme l'obésité et les affections cardiovasculaires
(entre autres) et semble aussi associée à la survenue de certains cancers ;
même si évidemment d'autres facteurs entrent en jeu (et même si le végétarisme
ne solutionne pas tout).
Les nutritionnistes sérieux
s'accordent :
- d'une part, pour préconiser
une réduction de la teneur en produits carnés de l'alimentation occidentale (on
lit souvent une valeur de six portions hebdomadaires, dont la moitié sous forme
de poisson et autres produits marins ; plusieurs paramètres pouvant la faire
varier) ;
- d'autre part, pour
attester qu'il est tout-à-fait possible de supprimer totalement la viande (y
compris le poisson, cf. billet 1/8) et ses dérivés de son alimentation,
sans s'exposer à des pathologies consécutives à d'éventuelles carences
(moyennant évidemment le respect de quelques règles simples pour équilibrer son
régime alimentaire).
Il est en effet parfaitement
possible de compenser l'absence de viande par la consommation d'autres aliments
: aucun nutriment ne se trouve uniquement dans la viande et on peut les
apporter en choisissant d'autres sources.
Un régime alimentaire sans
viande est parfaitement viable, comme le prouvent des familles entières depuis
plusieurs générations, et ne conduit nullement au rachitisme, comme le prouvent
des sportifs et même des obèses végétariens.
Soyons clairs : choisir le
végétarisme n'est pas un acte à la légère et doit être réfléchi. On ne se
nourrit pas uniquement de laitue et de concombre ! Il faut veiller à assurer
des apports suffisants, notamment en protéines et en fer. On y parviendra
facilement avec les légumineuses (soja, lentilles, divers pois & haricots, etc)
associées aux céréales (blé, riz, maïs, etc) et à divers autres aliments
végétaux (quinoa, etc) et animaux (comme les produits laitiers).