On peut être végétarien ET rationnel ! (5/8) Quelques aspects environnementaux structurels
Quand bien même les végétaux
nourrissant les animaux destinés à l'alimentation humaine seraient produits
avec un impact environnemental réduit (de tels systèmes existent, mais c'est
une autre histoire...), il reste un problème de taille : il faut plusieurs
kilogrammes de végétal pour produire un kilogramme d'animal. Si l'ensemble de
la population mondiale se met à adopter le régime alimentaire fortement carné
des pays occidentaux, il sera impossible de couvrir les besoins en plantes
destinées à l'alimentation mondiale et humaine sans recourir à la déforestation
partout sur le globe (et même en exploitant la totalité des terres arables de
la planète, cela risque de ne pas suffire). Par ailleurs, certaines émissions
polluantes associées aux élevages ne peuvent être maîtrisées pour l'instant
(comme par exemple le méthane produit par les ruminants, qui est un puissant
gaz à effet de serre).
La réduction de la
consommation de viande (à défaut de son arrêt complet) est donc une nécessité
impérative et s'imposera de toute façon au vu des récentes évolutions du marché
mondial. Nous verrons dans le billet suivant (6/8) que c'est non seulement
possible, mais aussi souhaitable, d'un point de vue sanitaire.