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ataraxosphere
22 avril 2008

Faut-il supprimer le Parlement ?

Pas de longue dissertation ce soir (et pourtant il y aurait des choses à dire...), mais juste quelques remarques poujadistes suite à deux événements récents : le vote de la loi sur la culture des OGM et celui d'une loi remettant en cause la mixité à l'école.

On remarque que :

- le Parlement vote des dispositions contraires à la volonté du Peuple, qu'il est pourtant censé représenter (mais ce principe n'est pas absolu, cf. l'abolition de la peine de mort...) (on ne détaillera pas les nombreux autres facteurs de non-représentativité tels que le mode de scrutin, la démagogie des campagnes électorales, la sottise des électeurs, etc) - et contraires à l'intérêt général (donc contraires à sa mission) ;

- le Parlement sert surtout de chambre d'enregistrement pour les textes présentés par le Gouvernement (ce qui contrevient au principe de séparation des pouvoirs qui définit pourtant la République) ;

- le Parlement vote souvent de manière globalement homogène, bloc contre bloc (que ce soit par consigne ou par idéologie et attitude bornée)  - au mépris là encore de l'intérêt général ;

- le Parlement vote souvent des textes alors qu'il y a très peu d'élus présents (parfois moins d'une cinquantaine soit moins de 10%), y compris pour des textes d'une importance capitale (sans parler des élus qui dorment, lisent le journal ou se conduisent comme des animaux) ;

- le Parlement coûte très cher (schématisons à 5000€/mois pour un petit millier de personnes, sans parler des nombreux assistants parlementaires et autres avantages en nature, soit plusieurs centaines de millions d'euros sur une mandature) ; etc...

Le Parlement ne semble donc pas à servir à grand chose, pour un coût considérable (et pas seulement en termes de finances...). On peut donc se demander s'il ne faudrait pas le supprimer, ou au moins le réduire : une poignée d'élus compétents disposeraient alors, pour voter, de voix d'un poids proportionnel au poids électoral de leur formation (ne soyons pas hypocrites, c'est plus ou moins ce qui se passé déjà). Inutile d'entretenir des centaines de politiciens qui coûtent une fortune et empêchent le pays d'avancer.

Et qu'on ne vienne pas me parler de la représentation des territoires, il y a une formidable hypocrisie à ce sujet : non seulement ce n'est pas le rôle de ces élus (mandat NATIONAL) mais de toute façon il n'agissent que très peu en ce sens. Il faudrait à ce sujet une réforme complète du système, que j'exposerai un jour quand j'aurai le temps. Ce que j'envisage est remarquablement (quoiqu'en partie seulement) résumé ici.

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Commentaires
F
Oups! Avec toutes ces histoires j'ai un peu oublié ce que je voulais rajouter... Bah, nous aurons l'occasion d'en reparler lorsque la réforme des institutions sera engagée. <br /> <br /> Le principal point, c'est tout de même que supprimer le Parlement relèverait de ce sport bien français qui consiste à casser le thermomètre lorsque la température monte... ce qui ne résout évidemment rien. Une partie de la solution se trouve dans la modification de l'élection et du fonctionnement du Parlement. Nous y reviendrons...
F
Merci pour cette longue contribution que je partage en grande partie (mais pas totalement). J'y répondrai dans les compléments annoncés.
J
Supprimer le Parlement, clairement non. Changer son fonctionnement, oui. Et en particulier renforcer ses pouvoirs, y instaurer une dose de proportionnelle, etc...<br /> <br /> Qu'a t-on pu voir au cours de la 1ère année de règne de Nicolas Ier? Que le Parlement n'était constitué que de 2 chambres d'enregistrement à la solde d'un gouvernement lui-même à la solde d'un seul homme. Que tous les projets de loi étaient bâtis non pas par les représentants élus du peuple, mais par une espèce de cabinet parallèle à l'Elysée.<br /> <br /> Que constate t-on aujourd'hui? Que les députés commencent à se révolter contre ce système et veulent être associés à l'élaboration des lois bien en amont. Et je crois qu'il y a deux raisons bien compréhensibles à cela: la première, c'est qu'il n'est jamais agréable d'avoir l'impression de n'être qu'un presse-bouton dont le seul rôle consiste à entériner des lois élaborées ailleurs. La seconde, c'est que les députés, s'ils veulent un jour pouvoir être réélus, ont forcément des comptes à rendre à leurs administrés.<br /> <br /> Redonner tout son pouvoir au Parlement, c'est là je crois un grand défi pour l'avenir. Le quinquennat l'a énormémement affaibli. Pour en sortir, je crois que l'instauration d'une dose importante de proportionnelle à l'Assemblée Nationale est indispensable. Pour éviter qu'un "bloc" ne puisse décider de tout tout seul.<br /> <br /> Après, pour ce qui concerne le comportement de certains élus (invectives, lecture de journaux en séance), je pense qu'ils font tout simplement honte à notre République.
F
Moi aussi, et je précise aux lecteurs que j'ai des compléments à cet article, que j'attends volontairement de publier...
L
ouhhh bcp de choses à dire mais je reviendrai ;-)
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