Le logement étudiant

Je viens de recevoir un message du collectif le jeudi noir qui dénonce le prix du m² pour les étudiants. Ce collectif veut éviter le phénomène Tanguy.... avec les étudiants obligés de vivre chez leurs parents.
Pour moi, jusqu'en licence (voire au-delà), cela me semble normal de vivre chez ses parents si les parents vivent dans une agglomération universitaire.  Quand on est étudiant en Lettres Modernes et que les parents habitent Vienne, on peut faire le trajet Lyon-Vienne tous les jours. Quand on habite Ronchin, on va à Villeneuve d'Ascq et non pas à Paris et quand on est en Guadeloupe ou à la Réunion, et bien on y reste. Il me semble que quand on est parents et qu'on s'installe quelque part, on doit réfléchir à ce genre de choses. A 16 ans j'avais déjà commencé à alerter mes parents à ce sujet. Par bonheur nous avons quitté la campagne lilloise pour la banlieue lyonnaise et j'ai pu faire mes études à Lyon III tout en continuant à habiter chez eux. Je rappelle que la licence s'obtient au plus tard à 21 ans quand on a suivi un cursus normal, il n'y a donc pas de phénomène "Tanguy", la majorité avant la présidence de Valéry Giscard d'Estaing était d'ailleurs fixé à cet âge, comme quoi...
Le logement étudiant, qui manque cruellement il est vrai, doit avant tout profiter aux étudiants de master et aux étudiants dont les parents habitent loin des villes universitaires, ce qui n'est pas la majorité.

Comments

[fkelder]

Sur l'allocation autonomie oui mais uniquement à partir du master !
Pour les DOM TOM, je ne voulais pas les montrer du doigt, non, je voulais juste en parler, parce qu'on ne parle jamais des étudiants ultramarins. La métropole les fait rêver (comme d'ailleurs nous nous rêvons des cocotiers), pur exotisme, d'un côté comme de l'autre. Il n'est pas plus prestigieux de sortir d'une fac bordelaise que d'une fac antillaise... mais cela il faut aussi le faire savoir.

[florent]

Tu es un peu dur sur nos compatriotes des DOM-TOM... D'autant plus qu'ils ne doivent pas constituer une part gigantesque des étudiants en métropole alors ne les pointons pas du doigt.

Tout-à-fait d'accord avec ton dernier paragraphe ; ceci dit comme tu le soulignes, le manque reste abyssal face aux besoins.

Ceci dit, plutôt que de construire à tout va, je pense qu'une des principales solutions à la question du logement étudiant (ainsi qu'à d'autres problèmes, tout s'intrique) est l'établissement d'une allocation d'autonomie (montant à fixer, probablement le smic). Ce ne serait pas de l'argent jeté par les fenêtres ni de l'assistanat mais de l'investissement (on peut imaginer de petits travaux comme le tutorat en contrepartie ; et évidemment exiger des conditions très strictes d'assiduité et de réussite). Sans compter que cet argent ne dormirait pas dans un bas de laine mais serait immédiatement réinjecté dans l'économie...